Un petit bijou de poésie libertaire, un conte de la cité que j'avais déjà posté dans ma petite bibliothèque anarchiste (ici)
Je me permet de le remettre ici car son classement dans société et politique, sur la même page que de la théorie politique a pu faire peur à certains et c'est vraiment dommage de se priver de ce superbe texte
J'ai demandé le droit d'asile aux parois de la ville. Chaque mur est un livre différent, tous les murs font la grande bibliothèque. En dictature, paraît-il, il n'y a qu'un seul mur pour tout le monde sur plusieurs kilomètres.
J'ai un dragon dans l'oreille… je suis sourd… muet aussi… Ça ne veut pas dire que je ne dis rien, mais plutôt qu'on peut me parler en face, comme cette femme dans mon lit, qui est amoureuse parce qu'elle me parle et que je ne l'entends pas.
Il écrit à ma mère. Pourtant, il sait qu'elle est morte… Une demande en mariage. Il sait, pourtant, que je suis mariée…
Je déchire les lettres avant de les jeter à la corbeille.