Les Bienveillantes de J. Liitell en format epub réalisé par mes soins.
Les Bienveillantes est un roman de l’écrivain américain et français[1] Jonathan Littell, paru en août 2006. Il s’agit des mémoires d’un personnage fictif, Maximilien Aue, qui a participé aux massacres de masse nazis comme officier SS.
Le récit est divisé en sept parties qui évoquent la musique et les danses du XVIIIe siècle (toccata, allemande I et II, courante, sarabande, menuet en rondeaux, air, gigue) et qui suivent la chronologie morbide de la guerre sur le front de l'est, de la Shoah par balle en 1941 aux camps d'extermination des Juifs en passant par la bataille de Stalingrad pour s'achever à la chute de Berlin en 1945. (Merki Wiki)
A obtenu le prix Goncourt 2006.
Je joins le pdf à partir duquel j'ai réalisé cet ebook ainsi que le rtf généré par Calibre dans lequel j'ai fait mes retouches ..
La mise en page est dense et pourrait être aérée ...
Bonne lecture
Cet imposant roman de près de neuf cents pages (et mille quatre cents dans l'édition de poche) est constitué par le récit rétrospectif à la première personne de Maximilian Aue qui, des décennies plus tard, se penche sur une période cruciale de sa vie : sa participation aux massacres de masse en tant qu’officier SS, alors qu'il était âgé de vingt-cinq à trente ans. Il assume, au-delà du bien et du mal, son engagement nazi pour le peuple allemand conduit par le Führer, en ayant d’ailleurs le plus souvent une position d’observateur – il écrit des rapports aux autorités supérieures de la SS – plutôt que d’exécuteur, même s’il lui arrive de tuer.
Le narrateur raconte – tout en effectuant de fréquents retours en arrière sur son enfance et sa jeunesse – ses années de criminel de guerre, sans désarroi moral, même s’il semble somatiser, accumulant vomissements et diarrhées.
Le récit des horreurs de la guerre nazie suit la chronologie des massacres sur le front de l’Est. Suivant le rythme des œuvres au clavecin de Jean-Philippe Rameau, compositeur apprécié du narrateur, l’auteur a divisé le roman en sept parties : après une toccata introductive, se succèdent six danses du xviiie siècle (allemande I et II, courante, sarabande, menuet en rondeaux, air, gigue) qui s’enchaînent en une danse macabre cynique, un Crépuscule des dieux que colorent le rouge des meurtres de masse et le noir de l’uniforme SS.
- La première partie est intitulée « Toccata » : elle constitue une sorte de prologue faustien et expose le projet du narrateur, ex-officier des Einsatzgruppen, et en tant que tel, responsable de crime contre l’humanité, de raconter son histoire. Dénué de mauvaise conscience, il ne cherche pas à se justifier ou à rendre des comptes. Il insiste sur l’aspect ordinaire des bourreaux et soutient que ce destin peut être celui de tous ceux qu’il appelle, avec François Villon, ses « frères humains ». Le lecteur apprend qu’il est , dans les années soixante-dix, un industriel spécialisé dans la production de dentelles quelque part dans le Nord de la France, peut-être à Calais. Il a une vie rangée, est marié, a des jumeaux vis-à-vis desquels il n'exprime aucune affection.
- Dans la seconde partie, « Allemande I et II » (p. 33–312), le lecteur suit Max Aue ( le narrateur descripteur ), membre des Einsatzgruppen, sur le front de l’Est en Ukraine, en Crimée et en dernier lieu dans le Caucase. Il décrit les massacres (dont le massacre de Babi Yar) à ciel ouvert, des Juifs (La Shoah par balles) et des bolcheviques à l’arrière du front. Le chapitre s’achève par son affectation à Stalingrad. C'est une sanction de ses supérieurs (suite à une divergence d'opinions concernant l'appartenance ou non d'une tribu des montagnes caucasiennes au peuple juif) qui équivaut à une condamnation à mort (la ville était assiégée par les Russes et sur le point de tomber).
- La troisième partie, « Courante », est consacrée au siège et à la bataille de Stalingrad, dont Aue réchappe miraculeusement, bien qu’une balle lui ait traversé la tête.
- Dans la quatrième partie, « Sarabande », Max Aue effectue sa convalescence sur l’île de Usedom, à Berlin et en France. La mère et le beau-père du héros sont assassinés lors de son séjour chez eux à Antibes.
- Le « Menuet en rondeaux » (p. 495–792) est le chapitre le plus long du roman. Max Aue, affecté au ministère du Reich à l’Intérieur dirigé par Heinrich Himmler, joue un rôle actif dans la gestion illusoire de la « capacité productive » du « réservoir humain » que constituent les prisonniers juifs. On entrevoit les rouages de la Solution finale avec sa bureaucratie (Himmler, Eichmann, Rudolf Höß…) et ses massacres de masse (camps d’Auschwitz, de Bełżec, etc.). La grande différence avec Eichmann est qu'aligné sur les idées et les projets de Speer, Max désire naïvement faire travailler les prisonniers de guerre, ce qui exige que des rations alimentaires plus élevées leur soient attribuées, ce qui contraste avec l’attitude prédominante des SS, qui les massacrent ou les laissent périr. Jamais le narrateur ne semble souffrir moralement de la mort des prisonniers ; pour lui, il s’agit d’une faute, voire d'une erreur mais non d’un crime. Par ailleurs, deux vrais policiers, Clemens et Weser, chargés d’enquêter sur le meurtre de la mère du narrateur et de son compagnon, le soupçonnent très vite et n’auront de cesse de le poursuivre.
- Le chapitre « Air » (p. 795–837) met en scène le séjour de Max Aue dans la propriété de sa sœur et de son beau-frère, en Poméranie, dans une orgie solitaire « bataillienne » de nourriture, d’alcool et d'onanisme. C’est le chapitre le plus onirique du roman, où se dévoilent, de plus, les obsessions sexuelles de Max Aue.
- Le dernier chapitre, « Gigue » (p. 841–894), relate la fuite devant l’avancée des soviétiques et le séjour dans Berlin capitale assiégée. A la fin du roman, on devine que Aue, muni des papiers d’un Français du Service du travail obligatoire (STO), pourra quitter Berlin pour la France, son bilinguisme le protégeant du soupçon.
Je n'en reviens pas... "La mise en page est dense et pourrait être aérée"... Comment peut-on se permettre de toucher une œuvre, de la modifier ?
Un gros travail a été réalisé, je l'avoue, mais là, toucher à la mise en page, je ne comprends pas... Et je suis d'autant plus gêné par les accents manquants, les majuscules supprimées, scories, etc... Sacré Calibre !! Le pdf avait déjà été modifié, dommage...
Moi qui voulais relire avec plaisir ce chef-d'œuvre !
Entre l'édition d'origine à la base du epub que j'ai créé et la version de chez Folio la MISE EN PAGE a été modifiée sans que pour autant on puisse parler de modification de l’œuvre il me semble.
Mon propos (et donc mon commentaire) était de suggérer que l'on devait pouvoir obtenir un texte plsu aéré (un peu l'opposé de dense en quelque sorte) qui soit plaisant à lire sur une liseuse.
Quant aux accents: désolé mais j'ai pu en oublier quelques uns sur les 900 pages.
Toutefois merci de ta critique très constructive ... qui aurait pu l'être encore plus : il suffisait de reprendre le rtf ... de bosser un peu ... et de livrer un epub des Bienveillantes quasi parfait.
J'ai ma liseuse depuis 3 ans maintenant. Mais j'ai encore et toujours des livres papier dans ma bibliothèque. Dont l'édition d'origine Gallimard des Bienveillantes. Et je t'assure qu'il n'y a pas tant de renvois à la ligne, de sauts de ligne, etc.
Quant à rebosser le rtf, c'est ce que je m'étais entrepris de faire. Mais trop de fautes... Et en voulant repartir du pdf, je m'aperçois qu'il est strictement le même... L'original scanné serait tellement plus facile !
Je bosse en ce moment sur un autre, désolé pour celui-là, je n'ai pas le temps de tout faire...
Enfin, pour être constructif: il ne s'agit pas d'être le premier à poster un livre ici, mais de poster un "bon" livre, et surtout ses origines.
concernant la mise en page, je pense - avis qui n'engage que moi - qu'il est vraiment important de respecter le choix de l'auteur. À mon sens, la modifier revient quasiment à modifier le texte.
Je suis moi aussi en train de bosser sur ce bouquin en prenant soin de respecter scrupuleusement la mise en page et surtout, la reproduction des mots en italiques qui se comptent pas milliers dans ce pavé.
Comme référence, je dispose de l'édition Gallimard donc avec de la patience je devrais y parvenir, mais cela reste un travail extrêmement laborieux (toi qui a bossé dessus, tu en sais quelque chose )
....Concernant la mise en page je vous renvoie à wiki pour la définition (au cas où) et au fait que entre la Gallimard d'origine et la Folio (revue par Littell d'ailleurs) la mise en page ("...fontes de caractères ...typographie ... mise en forme et d'espacement" n'est pas la même ....sans que pour autant l'éditeur (dont c'est un peu le boulot ) et l’auteur considèrent que l’œuvre soit dénaturée.
La source pdf de ce bouquin vaut ce qu'elle vaut, elle a le mérite d'être là (merci au passage au scanneur) et a permis de faire plaisir à certains... sans arrière-pensée de produire cet ebook le premier.
La fidélité à la notation d'origine est une chose mais je pense qu'en la matière, malgré les italiques manquants, la puissance du récit reste intacte.
J'attends avec impatience la version revue et corrigée, d'ici là j'aurais probablement un peu oublié ce livre et j'aurais plaisir à le relire .. sinon il me restera toujours le papier