Megan n’en croyait pas ses yeux, et pourtant c’était écrit noir sur blanc : la puissante Elliot Development Corporation lui donnait trois jours pour déménager. Trois jours pour quitter son refuge, son petit coin de paradis loin de la ville et de son vacarme incessant !
Furieuse, Megan lut et relut l’avis d’expulsion. Puis elle se leva d’un bond. Cela ne se passerait pas comme ça ! Il devait bien exister quelque part une loi interdisant de démolir les chefs-d’œuvre en péril ! Et si ce M. Elliot croyait qu’elle le laisserait construire à la place l’une de ces horribles cages à lapins, il se trompait lourdement. D’ailleurs, ne possédait-elle pas un bail en bonne et due forme ?
Résolue à brandir ce document au nez du promoteur, elle s’apprêtait à quitter son loft lorsqu’on sonna à la porte. Un homme d’une trentaine d’années se tenait sur le seuil. Elle se sentit immédiatement attirée par ses yeux d’un bleu profond et son sourire charmeur.
— Bonjour, dit-il aimablement, je suis Victor Elliot. Je ne vous dérange pas, j’espère ?