Abandonnée à sa naissance, Martine Provis est élevée et choyée par une nourrice jusqu'à l'âge de quatre ans. Elle est alors enlevée par une femme et un homme dont elle va découvrir qu'ils sont ses parents légitimes. C'est la fin du bonheur.
Ceux qu'elle appelle ses « géniteurs » ou « Madame et Monsieur » vont lui faire vivre un cauchemar durant dix-sept ans. Insultes, coups, sévices corporels, séquestration seront les seules couleurs d'une jeunesse étouffée. Le pain sec et l'eau, la « soupe aux cailloux » (un infâme brouet où surnage une poignée de graillons) constituent l'essentiel d'un régime quotidien voué à l'esclavage.
Au cours de ses dix-sept années de réclusion, elle va accomplir ainsi dix-huit heures de travail chaque jour pour le couple sadique de ses « géniteurs ». Ce n'est que deux jours avant sa majorité que Martine Provis réussira à fuir cet enfer. Avec ce premier livre, Martine Provis signe un roman autobiographique bouleversant, le récit tragique d'une enfance martyre baignée par la peur, la souffrance, l'humiliation et la cruauté. Mais c'est aussi une formidable leçon de courage et de vie.
LES CHEMINS DE PIERRE (merci à Alex et Naskou)
« C’est fini ! » Enfin, elle a trouve le courage d’échapper a ses parents-tortionnaires. Fini les brimades, les tortures qui t’ont fait d’elle un petit animal craintif. Elle a osé. Ils ne la rattraperont pas !
Vêtue d’une robe informe, les pieds nus dans des sandales deux fois trop grandes, avec pour seul bagage une musette remplie de sous-vêtements, elle ne possède rien ; elle sait à peine lire.
Le monde extérieur s’ouvre à elle, comme une énigme qu’elle est incapable de déchiffrer. Elle ignore tout de la vie. Parce que jusqu’ici elle n’a fait que survivre dans un univers de violence et de haine, survivre quand on est une petite fille obligée de travailler dix-huit par jour, rouée de coups.
Elle est libre, certes, mais libre de quoi…